Le directeur de l’Elevage Dame Sow a souligné mardi la nécessité de comprendre et d’accompagner les “profondes et rapides transformations” subies par le système pastoral, dans la perspective du travail conduit par le Pôle pastoralisme en zones sèches (PPZS) dont les responsables ont vanté les innovations apportées à ce secteur.

“Comme vous le savez, avec surtout les changements climatiques, le système pastoral est en train de subir progressivement des mutations dans le temps et dans l’espace en raison des profondes et rapides transformations socio-démographiques, économiques et territoriales qu’il convient d’étudier, de comprendre et d’accompagner”, a-t-il soutenu.

Dans ce cadre, le gouvernement du Sénégal “attend des institutions de recherche, des éclairages nécessaires pour orienter ses politiques publiques sur son système de production animale”, a déclaré Dame Sow, venu présider l’ouverture du conseil scientifique du Groupement d’intérêt scientifique Pôle Pastoralisme et zones sèches (GIS-PPZS).
Le directeur de l’Elevage a rendu “un vibrant hommage” aux éleveurs sénégalais qui, “en dépit d’un environnement incertain et particulièrement difficile, s’acquittent dans l’abnégation de la noble mission de nourrir les Sénégalais”.
Des responsables du Pôle pastoralisme en zones sèches (PPZS) ont vanté, à cette occasion, les “20 ans d’innovations et de défis scientifiques” relevés par cette structure, à travers la mise au point de savoirs et savoir-faire au profit des populations pastorales dans le Sahel.
L’équipe du PPZS regroupe plusieurs experts et spécialistes de la question pastorale, ainsi que des officiels, acteurs de développement et des décideurs pour célébrer ses 20 ans d’activités.
“Depuis sa création en 2001, les chercheurs et enseignants-chercheurs du Pôle se sont toujours attelés à définir une problématique scientifique et à fixer une finalité consistant à comprendre et agir pour le développement des systèmes pastoraux et leur insertion dans les économies nationales”, indique un dossier de presse remis aux journalistes participants. 
Selon ce document, la mise en place de conventions quadriennales a permis de capitaliser des acquis en matière notamment d’identification d’indicateurs de suivi des ressources et des productions animales, ainsi que l’élaboration d’outils et de génération de connaissances sur l’étude et la gestion des socio-écosystèmes pastoraux. 
Il ajoute que le GIS-PPZS a favorisé des formations sur les écosystèmes arides et semi-arides visant d’une part, l’enseignement supérieur, et d’autre part, le transfert de compétences au bénéfice des sociétés pastorales. 
Cette structure a en plus fourni de l’expertise sur l’évaluation et le suivi des ressources pastorales, des sociétés agropastorales et des filières lait et viande au Sahel et dans les interventions de développement consacrées au pastoralisme.
Le GIS-PPZS regroupe l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), le Centre de suivi écologique (CSE), l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) de France.
Source : APS